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L'émission "blues" de radio RDL Colmar animée par Jean-Luc et David BAERST

 

Elmore, peux-tu te présenter ?
Mon nom est Elmore James Jr et je viens de Chicago, Illinois (Elmore est né en 1939 à Richmond, Mississippi, Nda).

 

L’importance de ton père (le grand Elmore James, Nda) a-t-elle été primordiale pour te sensibiliser au monde de la musique et du Blues en particulier ?
Non, car le premier instrument dont j’ai commencé à jouer était la batterie, cela remonte à l’école.
C’est seulement après cette première expérience que mon père a voulu me sensibiliser davantage à sa musique et c’est ainsi que j’ai commencé l’apprentissage de la guitare.

A quelle période as-tu commencé à jouer de façon régulière sous ton propre nom ?
Oh, cela a été difficile de pouvoir s’établir comme musicien professionnel…
Dans un premier temps, avec des amis, nous avions formé un groupe qui se nommait The Brigadiers of Jackson, à Jackson, Mississippi. C’était à la fin des années 1950...

A chaque concert nous gagnions environ 4 dollars par personne. Nous jouions 3 soirs par semaine et touchions ainsi 12 dollars chacun. Nous avons dissout le groupe pour pouvoir gagner plus d’argent… Johnny Temple et Willie Nix étaient de grandes vedettes depuis les années 40 et avaient des contrats très intéressants avec de grandes maisons de disques.

Ces deux personnalités ont tenu à faire travailler certains membres de The Brigadiers of Jackson, à savoir moi-même qui en était le batteur et mon meilleur ami qui en était le saxophoniste ténor. Nous avons donc quitté The Brigadiers of Jackson pour les accompagner afin de pouvoir gagner un peu plus d’argent. C’est ainsi que le groupe a disparu (rires)…

Je gagnais alors une cinquantaine de dollars par semaine pour travailler pour ces gars là.
Quand mon père est revenu à Jackson  nous avons décidé de jouer ensemble pendant un moment. J’étais son batteur et il me faisait une confiance aveugle car je me débrouillais bien. Il me laissait donc assez d’argent à la fin de chaque prestation (rires) !

La musique que tu fais actuellement est-elle très inspirée par ce que faisait ton père ?
Actuellement je joue du vieux Blues du Delta, celui que j’entendais et qui me remplissait de joie quand je n’étais qu’un gamin. Dans les années 1960, j’avais commencé, avec mon propre groupe (The Brigadiers of Jackson, Nda), à jouer davantage de Rock’n’roll car c’était la musique la plus populaire du moment. En faire nous permettait d’élargir notre public…

La dernière fois que j’ai vu mon père, il était dans une gare et attendait le train pour Chicago. Il m’avait alors demandé de revenir à mes racines et de rester fidèles au Blues afin de permettre à son nom de perdurer.

Comment se compose ton répertoire actuellement ?
J’écris certaines de mes chansons…
J’aime parler de ma vie dans celles-ci car l’endroit d’où je viens m’a permis de rentrer en contact avec le Blues et, aujourd’hui, le Blues est ma vie…
Mon grand-père était métayer, il avait des chevaux et chantait déjà le Blues…

Nous chantions cette musique dans les champs de coton, elle se confond intégralement à ma vie et fait partie de moi. Quand je suis arrivé à Chicago, j’ai immédiatement joué du Blues, cela devait être en 1965...
Puis j’ai rencontré une femme avec laquelle je me suis marié. Nous avons eu des enfants et j’ai du me trouver un travail plus sûr et régulier afin de pouvoir subvenir aux besoins de la famille. J’ai, de ce fait, mis un peu la musique de côté à une période de ma vie (mais il semble qu‘Elmore se produisait encore, de temps en temps, le soir dans certains Clubs de Chicago avec le groupe The Aces, Nda)…

As-tu enregistré beaucoup de disques ?
J’ai fait mon premier disque à Jackson, Mississippi..
Il y a également de nombreuses sessions qui n’ont jamais été éditées.

Bien plus tard j’ai sorti l’album « Genuine Mississippi Blues » (en 1999, Nda) sur le label ACE. Pour cet enregistrement j’ai pu compter sur la présence de grands musiciens de Blues comme l’harmoniciste Sam Myers. 
Mon dernier CD en date est « Daddy Gave Me the Blues » paru sur le label JSP en 2008. Pour cet album j’ai bénéficié de l’aide de Cadillac Zack en tant que producteur et guitariste.

Est-ce une chose importante, pour toi, d’être ici en France ?
Oh, quand on m’a annoncé cette nouvelle, je ne pouvais pas y croire…
Je crois que cela a toujours été un souhait de mon père qui n’a, autant que je le sache, jamais pu le réaliser…

Quels sont tes projets immédiats ?
Mes prochains projets, concernant la musique, sont simplement de jouer un maximum, autant que je le peux…

Quelle conclusion souhaiterais-tu ajouter à cet entretien ?
Je voulais simplement dire que je suis très heureux d’être là…


J’aime beaucoup la nourriture ici et suis très content de la réaction du public. Je les pousse tous à soutenir le Blues, à jouer de la musique et à chanter  car c’est une chose formidable !

Cela te procure des sensations incroyables et j’aime cela !
Ces impressions te permettent d’être encore meilleur et les gens m’aident à ressentir ce « feeling »…

http://www.elmorejamesjr.com
http://www.myspace.com/elmorejamesjrthebroomdustersbluesband

Remerciements : Gwenaëlle Tranchant du service de presse du Cognac Blues Passions

 

 

 

 
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Les liens :

elmorejamesjr.com

myspace.com/elmorejames
jrthebroomdustersbluesband

Interview réalisée
au Festival
Cognac Blues Passions
le 25 Juillet 2008

Propos recueillis
par David BAERST

En exclusivité !

 

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